Extrait du livre :
"La théorie du succès"
Les facteurs du succès
Je me suis posé la question de savoir ce qui justifie que certains réussissent mieux que d’autres dans la vie. Bien sûr, il y a des réponses toutes faites à une telle question, et vous en avez peut-être une. Les réponses qu’on entend souvent lient le succès, qu’ont certains, à leur génie, à la chance qu’ils ont dans leurs relations, leur famille, leurs efforts, leurs « sacrifices », leur travail acharné… En réalité, il n’y a qu’une explication plausible, c’est celle dont j’aimerais bien vous parler dans la suite de ce livre, et qui constitue à mon sens les bases de tout succès.
La motivation qu’on a à suivre la réalisation d’un objectif, peu importe dans quel domaine et sur quel plan (personnel, social, humanitaire, financier, spirituel, politique…), ne peut se justifier que par une seule chose, nos croyances. Le degré de nos croyances, relatives à notre objectif, génère de la certitude, de l’attention et donc du succès.
Quand on croit fort à un projet, on se programme intérieurement pour se débrouiller à le réaliser. Plus notre croyance se renforce, plus notre attention, consacrée au projet, grandit. Les idées auxquelles on croit, on leur donne plus de certitude. La certitude et l’attention vont de pair.
L’attention est ce qu’il y a de plus précieux au monde, rien ne peut l’égaliser en importance. Rien ne peut valoir notre attention, car ça représente la devise de notre cerveau. Toutes les civilisations humaines résultent de l’attention. Tous les succès, dans tous les domaines confondus, sont le produit de l’attention. Le succès de n’importe qui au monde découle du niveau de son attention. Tout le secret de la production de l’attention, réside en une chose simple, nos croyances. Le degré de certitude de nos croyances assure donc proportionnellement la production de l’attention. Le terme « croyance » est à comprendre, dans le cadre de ce travail, au sens large, loin de l’unique sphère religieuse où il monopolise une certaine signification restreinte, mêlée des notions de foi et de confiance.
On peut résumer dans un tableau, la relation entre les stades de nos idées et le degré de certitude et d’attention qu’on peut leur accorder comme suit :
Ce schéma se base sur une réalité évidente. Notre cerveau ne peut pas donner de l’attention à tout ce qu’il perçoit, il fonctionne de sorte à se concentrer sur l’essentiel, enfin ce qu’il suppose essentiel. On ne porte pas d’avis sur tout ce qu’on perçoit dans ce monde, mais on focalise notre pensée sur ce qu’on estime important. Quand on donne plus d’importance à une idée, elle devient une croyance. Une croyance assure plus de certitude qu’une perception pour celui qui l’adopte. Quand une idée à laquelle on croit envahit notre pensée, on lui accorde davantage d’importance et donc d’attention et de certitude, elle passe dès lors au niveau des convictions. Ce qui permet ce progrès des idées d’un stade à l’autre c’est le degré de crédibilité des références (des arguments) sur lesquelles elles se basent. Même si des références semblent dans certains cas incarner des preuves scientifiques, elles ne promeuvent pas pour autant une idée jusqu’à devenir une vérité absolue. Les sciences humaines par exemple ne peuvent accéder au stade des vérités absolues, elles restent au stade des convictions quoique, souvent, les références sur lesquelles elles se basent se présentent comme des évidences éclatantes.
Les animaux restent à la phase des perceptions, ils ne peuvent le dépasser. Les êtres humains se distinguent des animaux par leurs aptitudes à croire et construire un patrimoine de connaissances. Ces dernières leur permettent d’évoluer et d’assurer leur conservation le plus longtemps possible. Dans tous les domaines, grâce à l’accumulation des connaissances, l’homme assure une grande sécurité de sa propre conservation, et une supériorité sur les animaux qui ne peuvent accéder aux connaissances.
On peut illustrer cette même réalité sous forme pyramidale, où quelques-unes de nos perceptions passent d’un stade à l’autre, jusqu’au sommet de la vérité absolue. La préoccupation des êtres humains est toujours de comprendre le monde extérieur, de chercher la vérité des choses, mais ils n’arrivent à en savoir que très peu par rapport à l’ensemble du monde saisi (perçu).
La quantité des perceptions est évidemment beaucoup plus grande que la celle des croyances, dont quelques-unes passent au stade des convictions, avec une certitude qui s’approche du cent pour cent. Tout ce qui est validé, scientifiquement parlant, est classé dans le savoir. La quantité du savoir, par rapport à la quantité des perceptions, est minuscule, négligeable ; en même temps, c’est bien cette petite quantité de savoir qui permet à l’homme d’accéder à un niveau supérieur de succès au sens général. Toute la civilisation humaine au travers l’histoire s’est concrétisée sur base de ses connaissances accumulées au fur et à mesure.
Une telle présentation synthétique peut s’appliquer à chacun de nous. Pour un individu, tout dépend de la composition de son schéma, il est effectivement ce qu’il est dans la société. Ce schéma représente sa véritable identité, l’essence de ce qu’il est, ce qui détermine sa pensée, son comportement, ses réactions, etc. Le stade des perceptions est le plus grand, car ce qu’un individu perçoit dans l’environnement qui l’entoure est immense. Puis il y a des perceptions qui passent au stade des croyances, car on leur donne un degré supérieur de certitude et donc d’importance et d’attention. Dans ce qu’on croit, il y a une sélection d’idées qui passent au stade supérieur, qui n’est rien d’autre que celui des convictions.
D’une manière générale, très peu de perceptions se transforment en croyances, très peu de ces mêmes croyances se transforment en convictions et très peu de ces mêmes convictions se transforment en vérités absolues. Sur le plan de toute l’humanité, c’est un processus de sélection permanent qui aboutit à accumuler du savoir. Ce dernier permet à son tour de faire évoluer et progresser les conditions de vie de l’homme.
Chacun s’identifie par sa composition particulière de ces quatre stades, cela se fait naturellement, intuitivement, instinctivement, sous l’influence de son interaction avec le monde extérieur. Mais le fait de comprendre cette réalité permet de composer soi-même ses stades. Pour cela, il faut effectuer un travail sur soi, de sorte à faire émerger la composition nécessaire, en perceptions, croyances, convictions et savoir, pour atteindre avec une grande certitude un but particulier dans la vie.
Dans la suite de ce livre, vous allez comprendre comment s’y prendre pratiquement.